L’opération a pour objet la création d’un bâtiment destiné à produire les radioéléments, marqueurs utilisés dans le cadre des techniques d’imagerie médicale de scanner T.E.P.
L’objectif d’une telle technologie est la détection de cellules cancéreuses avec une excellente sensibilité, permettant une aide déterminante en terme de diagnostic et de suivi thérapeutique des cancers.
En complément de cette vocation de production médicamenteuse, le bâtiment abrite un secteur affecté à des équipes de recherche de l’Université. Le bâtiment est situé sur le site de l’Hôpital Xavier Arnozan à Pessac (33), près de Bordeaux.
Il est élevé à rez-de-chaussée surmonté d’un niveau technique partiel, portant sa hauteur totale à 8,10 m.
Son environnement est constitué de pavillons médicaux, répartis sur un site paysager de qualité dont une partie est en zone de bois classé.
Le parti architectural consiste à réduire au maximum son impact visuel : les 4 façades du bâtiment sont traitées de façon homogène, revêtues de panneaux de verre émaillé de 2 tons différents disposés en alternance.
Le calepinage des façades, à dominante verticale, se fond dans le rythme des arbres et arbustes environnant. Son caractère réfléchissant accentue le reflet de la végétation environnante et son potentiel d’intégration dans le site.
L’habillage verrier des façades a également été retenu pour sa pérennité, sa facilité de maintenance à coût réduit, sa résistance aux moisissures et micro-organismes générés par la présence des végétaux.
La forme simple, rectangulaire de la construction est conditionnée par sa fonctionnalité interne, qui obéit à un process très strict de type industriel de « marche en avant », soumis à des conditions particulières de protection radioactive.
Les transferts entre les différentes zones sont soumis à des sas et vestiaires appropriés. La production des radioéléments est assurée par un accélérateur de type « cyclotron », enfermé dans une salle sécurisée massive de type « bunker ».
Le traitement des radioéléments ainsi produits est effectué dans des modules automatiques placés dans des enceintes blindées en plomb. Le produit final est stérilisé et réparti en flacons dans des enceintes blindées.
En fin de process, le produit final est contrôlé, conditionné, pour être expédié dans les hôpitaux utilisateurs. Le secteur « Recherche » du bâtiment est soumis aux mêmes contraintes fonctionnelles.
Bien que la durée de vie des radioéléments soit très courte, les dispositifs de sécurité vis-à-vis de l’installation et de l’environnement sont extrêmement rigoureux : protections physiques par murs béton de 2 m d’épaisseur à certains endroits, et blindages plomb.
Système de ventilation maintenant le bâtiment en dépression, avec filtration de tous les rejets, système de surveillance par sondes de radioprotection, stockage et contrôle des effluents avant rejet, triage, conditionnement, stockage, contrôle des déchets avant évacuation vers la filière de traitement du Commissariat à l’Énergie Atomique.