Le projet de concours chaufferie bois est implanté à l’entrée du site Hospitalierer Charles Perrens. Abritant 2 chaudières biomasse (+ chaudière gaz de secours), elle est destinée aux Centres hospitaliers Charles Perrens et CHU Tripode.
Le projet de concours de cette chaufferie se présente comme une composition de trois séquences correspondant aux différentes entités fonctionnelles: Un volume haut regroupant les zones de STOCKAGE BOIS ( 13,00 m de hauteur d’acrotère), L’entité CHAUFFERIE BOIS (10,00 m), L’entité CHAUFFERIE GAZ( 7,00 m.)
Ces trois entités ne sont pas regroupées dans un volume monobloc, mais plutôt organisées dans une composition maitrisée, revêtue pour partie d’un parement de type résille bois.
À échelle lointaine, notamment depuis la rue de Canolle (Tripode), le bâtiment de la chaufferie est intégré à l’urbanisme structurant des bâtiments Hospitalo-Universitaires, avec lesquelles il compose une séquence urbaine d’ordre discontinue, alternant masses bâties et espaces libres végétalisés.
À échelle proche, les trois volumes de la chaufferie sont disposés parallèles à la rue, en relation de proximité avec la résidence en vis-à-vis, et présentent des séquences bâties de gabarits équivalents à celle ci.
Un tel dispositif assure ainsi une transition d’échelle urbaine progressive et tempère ainsi l’impact visuel de cet équipement important.
Le dénivelé naturel du terrain est également exploité pour régler le calage altimétrique du bâtiment, et ainsi maitriser son impact visuel.
L’utilisation du matériau bois d’aspect brut, « rugueux », dans l’expression de la façade épaisse accompagne avec pertinence la vocation du bâtiment, ainsi que son inscription dans un environnement à dominante végétale du site de l’hôpital, de la coulée verte « bois classé », des plantations d’arbres le long de la rue A. Bourdelle.
L’écriture architecturale rigoureuse des volumes simples et épurés en béton est ainsi équilibrée par le rythme des séquences de la façade épaisse en bois enveloppant ceux-ci ; Les éléments de la vêture sont réalisés en bastaings bois débillardés et délignés, fixés à la façade par l’intermédiaire de consoles métalliques.
Ces lames bois sont réparties selon un pas variable de façon à procurer un rythme de calepinage aléatoire, qui anime le plan de façade.
Ce rythme, non géométrique s’assimile à l’ambiance paysagère du site.
Ces lames bois sont laissées brut de sciage pour préserver l’effet de matière rugueux du matériau bois.
Pour autant, la pérennité du matériau est parfaitement maitrisé dans le temps : avant leur pose, les grumes de bois sont traitées en usine jusqu’à à saturation selon un procédé éprouvé. Ce traitement assure la protection insecticide/fongicide, tout en donnant un aspect fini à l’ouvrage de teinte gris/brun dés sa mise en œuvre, sans être soumis à une vieillissement aléatoire et mal maitrisé, comme cela est parfois le cas dans l’utilisation de ce matériau.
Cette tonalité grise et brun/tabac, thème coloristique du bâtiment, confirment la volonté d’intégration avec son environnement végétal.